Notre-Dame de La Salette

Apparition mariale en 1846 à La Salette (France)

Notre-Dame de La Salette est une vision surnaturelle que deux enfants (Mélanie Calvat et Maximin Giraud) ont affirmé avoir reçue le en haut du village de La Salette-Fallavaux, près de Corps, en France, dans l'Isère. Cette apparition mariale, reconnue officiellement par l’Église catholique, a entraîné une dévotion à la Vierge Marie sous l'appellation « de La Salette ». Plusieurs églises et sanctuaires de par le monde lui sont consacrés.

Notre-Dame de La Salette
Image illustrative de l’article Notre-Dame de La Salette
Statue de la Vierge Marie au
sanctuaire de Notre-Dame de La Salette.
Apparition mariale
Vénérée à Sanctuaire marial de La Salette
Vénérée par Église catholique
Fête 19 septembre

Notre-Dame de La Salette est aussi le nom du sanctuaire marial édifié sur les lieux de cette apparition, dans la montagne au-dessus de la commune de Corps.

L'apparition

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Historique

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Chapelle Notre-Dame de la Salette à Toulouse représentant la scène de l'apparition.

Deux jeunes bergers, Mélanie Calvat, âgée d'un peu moins de 15 ans, et Maximin Giraud, âgé de 11 ans, disent avoir vu apparaître le samedi , aux environs de 15 h, sur une montagne proche du village de La Salette-Fallavaux, dans une lumière resplendissante, une « belle dame » en pleurs qui s'adresse à eux. Le soir, ils en parlent à leurs maîtres. La veuve Pra (dite veuve Caron), maîtresse de Mélanie, se dit d'avis qu'ils ont vu la Vierge Marie[1] et on engage les enfants à tout raconter au curé de La Salette. Ils le font le lendemain dimanche au matin. Le curé pleure d'émotion, prend des notes et, de nouveau en larmes, parle du fait dans son prône[2].

Reconnaissance officielle

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L'évêque de Grenoble, Philibert de Bruillard, une fois informé des événements, fait ouvrir une enquête canonique. Après conclusion de l'enquête, il publie le un texte destiné à être lu dans toutes les paroisses du diocèse où il proclame l'authenticité de l'apparition[3],[4].

En 1855, Jacques Ginoulhiac, évêque de Grenoble, après une nouvelle enquête confirme la décision de son prédécesseur[4]. En 1879 l'église du sanctuaire est officiellement consacrée, et elle est promue au rang de basilique mineure[5].

La Congrégation pour le culte divin publie le un décret inscrivant la célébration de la Vierge Marie sous le titre de « La Salette » dans le propre de France, au 19 septembre, à titre de mémoire facultative[6].

Notoriété et influence religieuse

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Avant même la construction du sanctuaire, en 1848, l'évêque autorise la création de la confrérie « Notre-Dame-Réconciliatrice », dont la dévotion est liée au message de la Vierge à La Salette[7].

Le sanctuaire de la Salette

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Vue générale du sanctuaire marial de La Salette.

La première pierre d'une grande église est solennellement posée sur la montagne de La Salette, le , devant une grande assemblée de fidèles. Cette église sera plus tard promue au rang de basilique[5]. Lors de la construction de l'église, une congrégation (les missionnaires de Notre-Dame de la Salette) est instituée afin de desservir le futur sanctuaire[8]. Depuis sa construction, le sanctuaire n'a cessé d'être agrandi. On dénombre environ 300 000 pèlerins par an dans le sanctuaire, venant de toute la France et de l'étranger[9].

Les missionnaires de Notre-Dame de la Salette

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Les missionnaires de Notre-Dame de la Salette constituent une congrégation cléricale de droit pontifical. Elle a été créée par Mgr de Bruillard le en même temps qu'il a décidé de construire un sanctuaire marial sur le lieu de l'apparition[8]. La congrégation s'organise peu à peu autour du sanctuaire, elle est reconnue par le pape Léon XIII en 1879, et ses constitutions sont définitivement approuvées par Pie X en 1909[10].

En 1930, naît la congrégation des Sœurs Missionnaires de Notre Dame de La Salette, et en 1962, cette congrégation féminine est officiellement rattachée à la branche masculine des (pères) missionnaires de Notre-Dame de la Salette[11]. À partir de 2006, l'intégration de laïcs dans l'ordre se structure et s'organise : on parle alors de « laïcs salettins » suivant un programme de rencontres et de formations, dans une « spiritualité salettine »[12].

Cette congrégation, originellement destinée à accueillir les pèlerins dans le sanctuaire de La Salette[8], est aujourd'hui présente dans le monde entier, et diffuse le message et la dévotion à Notre-Dame de La Salette. La congrégation est présente sur tous les continents[13],[14] :

  • Europe : France, Suisse, Italie, République tchèque, Slovaquie, Pologne
  • Afrique : Angola, Madagascar, Algérie
  • Asie : Inde, Philippines
  • Amérique : États-Unis, Canada

Dans le reste du monde

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Église de Leutkirch im Allgäu en Allemagne, consacrée à Notre-Dame de La Salette.

Si le sanctuaire de Notre Dame de La Salette est devenu « un lieu de référence » dans le Dauphiné, attirant des pèlerins et touristes du monde entier, il existe aussi de nombreux lieux de culte dans le reste du pays et dans le monde[15].

De grands exemples de sanctuaires ou d'églises dédiées à la Vierge de la Salette existent autour du monde :

Notes et références

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  1. Jean Stern, La Salette, Documents authentiques : septembre 1846-début mars 1847, t. 1, Desclée De Brouwer, , 385 p. (ISBN 978-2-220-02281-9), p. 41, 315, 330, 353.
  2. Jean Stern 1980, p. 45, 294, 353.
  3. Joachim Bouflet et Philippe Boutry, Un signe dans le ciel : Les apparitions de la Vierge, Paris, Grasset, , 475 p. (ISBN 978-2-246-52051-1), p. 127,147.
  4. a et b « L’apparition de la Vierge Marie », sur lasalette.cef.fr, Sanctuaire de ND de la Salette (consulté le ).
  5. a et b François Angelier et Claude Langlois, La Salette : apocalypse, pèlerinage et littérature (1856-1996), Éditions Jérôme Millon, , 219 p. (ISBN 978-2-84137-089-4, lire en ligne).
  6. « Notre-Dame de La Salette », sur Nominis, nominis.cef.fr (consulté le ).
  7. Yves Chiron, Enquête sur les apparitions de la Vierge, Perrin, , 427 p. (ISBN 978-2-262-02832-9), p. 187-188.
  8. a b et c Mgr Philibert de Bruillard, « Mandement de Mgr Ph de Bruillard du 1er mai 1852 », sur missionnaire-lasalette.fr, (consulté le ).
  9. « Notre-Dame de La Salette Sanctuaire de la Salette », sur isere-annuaire.com (consulté le ).
  10. Louis Carlier, Un vrai fils de Marie, le R.P Giraud : Missionnaire de la Salette, ancien supérieur général de la congrégation, Grenoble, Imp. St-Bruno, , p. 429 à 432
  11. « Sœurs de Notre Dame de la Salette », sur lasalette.info, (consulté le ).
  12. « Grande Famille Salettine : les Laïcs Salettins », sur missionnaire-lasalette.fr (consulté le ).
  13. « Les MS dans le monde », sur missionnaire-lasalette.fr (consulté le ).
  14. « Sœurs de Notre Dame de la Salette », sur lasalette.info (consulté le ).
  15. « Le sanctuaire de Notre-Dame de La Salette », villedecorps.fr, (consulté le ).
  16. « Le sanctuaire de la Salette », sur vendeevallee.fr (consulté le ).

Annexes

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Bibliographie

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  • Pour servir à l'histoire de La Salette : Document 1, Paris, Nouvelles éditions Latines, , 192 p. (ASIN B0014NOT54).
  • Charles de Salmiech, Les voyants de la salette, Nouvelles éditions Latines, , 128 p. (ISBN 978-2-7233-0113-8).
  • Jean Stern, La Salette : Documents authentiques, dossier chronologique intégral - septembre 1846-début mars 1847, t. 1, Desclée De Brouwer, , 385 p. (ISBN 978-2-220-02281-9).
  • Jean Stern, La Salette : Documents authentiques 2. Fin mars 1847 - avril 1849, t. 2, Paris, Éditions du Cerf, , 385 p. (ASIN B00008CW37).
  • Jean Stern, La Salette : Documents authentiques 3. 1er mai 1849 - 4 novembre 1854, t. 3, Paris, Éditions du Cerf, , 373 p. (ISBN 978-2-204-04445-5).
  • Joachim Bouflet et Philippe Boutry, Un signe dans le ciel : Les apparitions de la Vierge, Paris, Grasset, , 475 p. (ISBN 978-2-246-52051-1), p. 127-141, 144-150, 457-458.
  • Michel Corteville, La Grande Nouvelle des bergers de La Salette : L'apparition et ses secrets, t. 1, Paris, Pierre TEQUI, , 578 p. (ISBN 978-2-7403-0877-6)
  • (it) Lucetta Scaraffia, « La Salette : un santuario reinventato da intelletuali e occultisti », Mélanges de l'École française de Rome, t. 117 : Italie et Méditerranée, no 2,‎ , p. 677-693. (lire en ligne).

Articles connexes

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Liens externes

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