Aller au contenu

Liste des seigneurs d'Oisy

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Les seigneurs d'Oisy, aujourd'hui Oisy-le-Verger, sont de puissants seigneurs, connus depuis le IXe siècle. Le fief ne cessera de s'étoffer au fil du temps et va appartenir à de très puissantes familles jusqu'au roi Henri IV en personne. Vendu par la suite, il existera des comtes d'Oisy jusqu'à la Révolution.


Les seigneurs d'Oisy, remontent historiquement au IXe siècle avec l'institution d'Eudes Ier d'Oisy, ber (baron) d'Oisy par Charlemagne

Maîtres d'un puissant fief qui se renforce au fil des alliances et mariages, ils seront châtelains de Cambrai durant le Moyen Âge. Des familles de plus en plus puissantes se sont succédé à la tête de la seigneurie jusqu'au roi Henri IV lui-même.

Oisy était une ville forte bien murée. La terre relevait jadis de l'évêque de Cambrai, puis a été annexée au comté d'Artois. Les possessions s'étendaient des portes de Cambrai jusqu'aux environs de Bapaume. Le fief comprenait plus de trente sept villages à clochers, de nombreux hameaux, châteaux, maisons fortes et autres fiefs nobles[1].

Voici l'énumération des titulaires successifs[1] :

La Maison d'Oisy

[modifier | modifier le code]

Les Eudes d'Oisy

[modifier | modifier le code]

Les plus anciens seigneurs d'Oisy datent du IXe siècle. Ils nous sont connus principalement par l'union d'Eudes (ou Odon) avec l'héritière de Crèvecœur, Elissende de Walincourt[2], petite-fille de Raoul de Crèvecœur. Cet Eudes est défini comme « étant nommé ber d'Oisy » par Charlemagne[3] et ils sont définis par des généalogistes descendant des Duc d'Aquitaine[4]. Peu d'éléments les concernant nous sont parvenus et leur nombre est sujet à caution. De plus, la châtellenie de Cambrai ne sera héréditaire qu'au XIIe siècle, ce qui ne permet pas de suivre correctement leur filiation.

En voici une énumération :

  • Eudes Ier d'Oisy
  • Eudes II d'Oisy
  • Eudes III d'Oisy

Les Gauthier d'Oisy[5]

[modifier | modifier le code]

Descendants des châtelains de Lens, ils sont historiquement plus fiables. Connus pour leurs conflits avec leur suzerain l'évêque de Cambrai, ils provoquèrent et subirent de nombreux conflits et les derniers connaîtront des morts violentes.

Les « Hugues » d'Oisy

[modifier | modifier le code]

Turbulents et félons, ils tirent parti des querelles entre l'évêque de Cambrai et ses bourgeois et s'illustrent, aux dires des chroniqueurs, par leur violence. Le dernier, Hugues III, rachètera ses ancêtres en se croisant et en s'illustrant par ses talents de trouvère.

Autres Maisons

[modifier | modifier le code]

Tombant de nouveau en quenouille, la châtellenie d'Oisy cesse alors d'être le fief principal des seigneurs du lieu. Il est fort probable qu'à partir de cette époque un châtelain soit nommé par son suzerain pour tenir en fief, gérer et défendre la châtellenie pour son maître.

Blason du « seigneur d'Oisy » à la fin du XIVe siècle
Blason du « seigneur d'Oisy » à la fin du XIVe siècle

Le premier connu figure sur la Charte communale d'Oisy en 1216 et a pour nom : Simon d’Oisy[7].

L'armorial de Guelre présente à la fin du XIVe siècle, le blason d'un « seigneur » d'Oisy sur la page du comte de Bar (seigneur d'Oisy), ce blason n'est autre que celui attribué à Hugues II d'Oisy, on le retrouvera fréquemment par la suite. Ce blason au croissant se retrouve sur de nombreux documents lié à Oisy et sur les cloches du carillon de l'église d'Oisy[8] offert par la famille d'Assignies.

Les Montmirail

[modifier | modifier le code]

Issus d'une famille d'Île-de-France, les Montmirail ont un rang important et siègent à la cour. Ils ne négligeront pas leur seigneurie du nord pour autant et participeront activement au développement du bourg.

Blason de Jean Ier de Montmirail
Blason de Jean Ier de Montmirail

Jean Ier de Montmirail (1165-1217)

Blason Jean II de Montmirail
Blason Jean II de Montmirail

Jean II de Montmirail (? -1240)

Blason de Jean Ier de Montmirail
Blason de Jean Ier de Montmirail

Mathieu de Montmirail (? -1262)

Faute d'héritiers, les possessions des Montmirail reviennent à Marie de Montmirail. Elle avait épousé en 1213 Enguerrand III de Coucy, dit « le Grand Coucy ». Oisy devient définitivement une possession parmi d'autres.

Blason des Coucy
Blason des Coucy

Enguerrand III de Coucy, dit « le Grand Coucy » (1182-1262)

Blason des Coucy
Blason des Coucy

Enguerrand IV de Coucy (1228-1311)

Les Coucy-Guines

[modifier | modifier le code]
Blason de la Maison de Guines
Blason de la Maison de Guines

Enguerrand V de Coucy-Guines (? -1324)

Blason des Coucy
Blason des Coucy

Guillaume Ier de Coucy (1280-1335)

Blason des Coucy
Blason des Coucy

Enguerrand VI de Coucy (1313-1346)

Blason des Coucy
Blason des Coucy

Enguerrand VII de Coucy (1342-1397)

La Maison de Bar

[modifier | modifier le code]
Blason de Robert de Bar
Blason de Robert de Bar

Henri de Marle (1362-1397)

Blason de Robert de Bar
Blason de Robert de Bar

Robert de Bar (vers 1390 -1415)

La Maison de Luxembourg

[modifier | modifier le code]
Blason de Pierre de Luxembourg
Blason de Pierre de Luxembourg

Louis de Luxembourg (1418-1475)

Blason de Pierre de Luxembourg
Blason de Pierre de Luxembourg

Pierre de Luxembourg (? -1482)

Les Bourbons-Vendôme

[modifier | modifier le code]
Blason des Bourbon-Vendôme
Blason des Bourbon-Vendôme

François de Bourbon (? -1495)

Blason des Bourbon-Vendôme
Blason des Bourbon-Vendôme

Charles de Bourbon (? -1537)

Blason des Bourbon-Vendôme
Blason des Bourbon-Vendôme

Antoine de Bourbon (? -1562)

Blason d'Henri IV, roi de France et de Navarre
Blason d'Henri IV, roi de France et de Navarre

Henri IV de France (? -1610)

Les Comtes d'Oisy

[modifier | modifier le code]

Les Tournay

[modifier | modifier le code]

Antoine de Tournay

Charles de Tournay

François de Tournay

Philippe de Tournay : par lettres de janvier 1665, données à Paris, la terre et baronnie d'Oisy est érigée en comté pour Philippe de Tournay, seigneur et baron d'Oisy, en récompense du zèle qu'il montra pour le service du roi[9].

Les Tournay d'Assignies

[modifier | modifier le code]
Blason de Eustache Joseph de Tournay d’Assignies, chevalier, comte d’Oisy
Blason de Eustache Joseph de Tournay d’Assignies, chevalier, comte d’Oisy

Julien Eustache de Tournay d'Assignies (Famille d'Assignies) : Il hérite de son cousin Philippe de Tournai en mai 1678, le comté d'Oisy et ses autres nombreux biens, soit une très belle fortune, à condition qu'il prenne les nom et armes de Tournai[10].

Blason de Eustache Joseph de Tournay d’Assignies, chevalier, comte d’Oisy
Blason de Eustache Joseph de Tournay d’Assignies, chevalier, comte d’Oisy

Jean Eustache de Tournay d'Assignies

Blason de Eustache Joseph de Tournay d’Assignies, chevalier, comte d’Oisy
Blason de Eustache Joseph de Tournay d’Assignies, chevalier, comte d’Oisy

Charles Joseph de Tournay d'Assignies

Blason de Eustache Joseph de Tournay d’Assignies, chevalier, comte d’Oisy
Blason de Eustache Joseph de Tournay d’Assignies, chevalier, comte d’Oisy

Eustache Joseph de Tournay d'Assignies

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Le Carpentier, Histoire de Cambrai et du Cambrésis, Douai, 1664
  2. dite " de Walincourt", Dame de Crèvecœur, d’Honnecourt, de Wallencourt, de Bussignies, et de cinquante autres seigneuries
  3. Mémorial historique et archéologique du département du Pas-de-Calais De Louis Joseph Harbaville sur Google Livres
  4. Dans les riches donations qu'un Eudes d'Oisy fit à l’Abbaye d’Honnecourt, en 911, il se réclame d’être sorti des anciens Eudes, ducs d’Aquitaine et Comtes de Bourgogne
  5. Leur numérotation est arbitraire et ne reflète pas toujours l'ordre des historiens mais elle semble cohérente avec Baldéric, quant à leur titre, ils sont présentés par l'un ou par l'autre suivant les auteurs, ce qui induit des doublons. La source la plus fiable reste Balderic car il ponctue son propos avec les noms des différents évêques de Cambrai.
  6. Seigneur d'Oisy en épousant Ermentrude, avoué d'Arras en 1046, châtelain de Cambrai de 1046 à 1048
  7. à ne pas confondre avec Simon d'Oisy (1115- 1171)
  8. Ces cloches ont été baptisées au XVIIe siècle
  9. Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p.43, lire en ligne.
  10. Chevalier Amédée de Ternas, La châtellenie d'Oisy, sur un site de la Sorbonne, p.21-22, lire en ligne.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]