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Taranis (mythologie)

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Taranis
Dieu de la mythologie celtique gauloise
Taranis au Musée d'archéologie nationale.
Taranis au Musée d'archéologie nationale.
Caractéristiques
Fonction principale Dieu du Ciel et de l'Orage
Lieu d'origine Gaule
Période d'origine Antiquité celte et gauloise
Groupe divin Triade gauloise
Équivalent(s) Zeus, Jupiter, Tinia, Thor
Région de culte Gaule
Symboles
Attribut(s) Foudre, roue solaire

Taranis est un dieu du Ciel et de l'Orage[1] de la mythologie celtique gauloise.

Taranis est principalement connu par une citation du poète latin Lucain. Celui-ci le présente comme formant avec Ésus et Teutatès la triade des dieux les plus importants du panthéon gaulois.

Étymologie et onomastique

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Jean Haudry a proposé comme origine étymologique de son nom l'indo-européen *Ten-H-ros dont la signification serait le « maître du tonnerre ». À cette base se rattacheraient également le vieux germanique *Thunraz, le dieu nordique Thor ou encore le dieu hittite de la guerre et de l'orage Tharunt[2],[3].

Dans les langues celtiques, on retrouve taran (« le tonnant » en breton et en gallois) et toirneach (en irlandais moderne).

Taranis serait principalement le dieu du ciel, de la foudre et du tonnerre[1].

Selon Raphaël Nicolle, la thématique de la fécondité de Taranis est centrale dans la conception qu'ont de lui les Celtes. Ceux-ci ont constitué l'épithète de boussourigios pour qualifier le dieu comme mâle sexuellement accompli. Le dieu de l'Orage celtique serait ainsi, sous cette épithète, un dieu ithyphallique, cette capacité sexuelle s'inscrivant dans ses fonctions orageuses symbolisées par sa masse donnant la vie d'un côté, et la mort de l'autre[4].

Dans la mesure où il porte très souvent une roue, si celle-ci est interprétée comme roue solaire, il pourrait être un dieu du Soleil[5]. Mais cette roue peut aussi être interprétée comme roue cosmique, le ciel des étoiles tournant autour de l'axe polaire. Ou plus souvent comme roue du char du tonnerre[6], cause du bruit qui ébranle le ciel et accompagne la foudre (il faut être prudent avec les interprétations des symboles en l'absence de textes mythologiques explicites).

Lors de la période gallo-romaine, il est rapproché de Jupiter : parmi les surnoms indigènes accolés au nom de Jupiter, on trouve Taranucus « qui a un rapport avec Taranus »[6].

Iconographie

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Taranis (chaudron de Gundestrup)

Son culte est attesté en Grande-Bretagne, en Rhénanie, en Dalmatie, en Provence, en Auvergne, en Bretagne et en Hongrie[Comment ?][évasif]. Ses premières représentations prennent forme peu avant la conquête romaine[Lesquelles ?]. Sous l'influence de ses voisins, la Gaule commence à représenter ses dieux sous forme de statues et leur élève des autels et des lieux de cultes plus importants que jadis.

On a retrouvé sept autels consacrés à Taranis[Où ?], tous portant des inscriptions en grec ou en latin, à travers l'Europe continentale. On peut aussi mentionner le chaudron de Gundestrup (200 ou 100 avant Jésus-Christ) retrouvé au Danemark. Ce chaudron est une des plus belles pièces illustrant, entre autres, le grand Taranis.

Ce dieu serait le plus souvent représenté comme un homme d'âge mûr, barbu et viril.

Ses attributs distinctifs sont la roue solaire, un sceptre et des esses (éclairs). La masse est l'arme fulgurante utilisée par Taranis pour abattre ses ennemis[7].

Il est parfois accompagné d'animaux : cheval (animal au rôle psychopompe), aigle ou serpent. Une autre représentation courante est celle dite de "Jupiter à l'anguipède" qui le représente à cheval, ce dernier piétinant un monstre serpentiforme.

« Voici comment chez les Gaulois on apaisait Taranis [...]; un certain nombre d'hommes étaient brûlés dans un réceptacle en bois [...]. Les Gaulois identifient Taranis, habitué jadis à être apaisé par des têtes humaines mais se contenant aujourd'hui de têtes de bétail, à Jupiter, le maître de la guerre et le plus éminent des dieux célestes... »[8].

Reprenant un témoignage de Posidonius d'Apamée, le géographe grec Strabon avait déjà signalé cet affreux sacrifice : « Les Gaulois fabriquent de grandes structures en bois et en paille dans lesquelles ils enferment toutes sortes de bêtes sauvages et d'animaux domestiques, et même des êtres humains, pour les brûler en sacrifice. »[9]

Notons par ailleurs qu'il convient pour ces faits, de tenir compte des modifications qu'auront faits subir à l'Histoire les chrétiens, mais aussi les Grecs de l'Antiquité à la sortie de leur âge sombre[10].

Équivalences

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Au regard d'autres mythologies de l'Antiquité, on fait parfois les rapprochements suivants :

Dans la culture

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Notes et références

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  1. a et b Félix Guirand, Mythologie générale, éd. Larousse, Paris, 1994, p. 205 (ISBN 2-03-513006-9).
  2. Bernard Sergent, Les Indo-européens, 1998
  3. Raphaël Nicolle, Les dieux de l'Orage à Rome et chez les Hittites. Étude de religion comparée, bdr.u-paris10.fr, thèse présentée et soutenue publiquement le 14 décembre 2015, p. 31 et suiv.
  4. Nicolle, ibid, 2015, p. 52
  5. a et b Félix Guirand, Mythologie générale, éd. Larousse, Paris, 1994, p. 206 (ISBN 2-03-513006-9).
  6. a et b Paul-Marie Duval, Grands dieux de la Gaule, Publications de l'École Française de Rome, Année 1989, 116 , pp. 223-234
  7. Nicolle, ibid, 2015, p. 75
  8. in H. Zwicker, Fontes historiae religionis celticae, Berlin, 1934-1936, I., p. 50, cité in Claude Sterckx, La mythologie du Monde celtique, Poche Marabout, Allemagne 2014, p. 279.
  9. in Andreas Hofeneder, Die Religion der Kelten in der antiken literarischen Zeugnissen, Vienne, 2005, II, p. 224, cité in Claude Sterckx, La mythologie du Monde celtique, ibid., p. 279.
  10. Fédou, Michel, L'écriture de l'histoire dans le Christianisme ancien (OCLC 828502327, lire en ligne)

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Paul-Marie Duval, Teutates, Esus, Taranis, Rome, Persée, coll. « Travaux sur la Gaule », (lire en ligne), p. 275-287
  • Jan de Vries, La religion des Celtes, Paris, Payot, coll. « Histoire des religions », , 277 p., p. 70-72
  • Jean-François Cerquand, « Taranis Lithobole, étude de mythologie celtique », Mémoires de l'Académie de Vaucluse, Avignon, vol. I,‎ , p. 12-66 (lire en ligne)

Articles connexes

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