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Ailefroide : Altitude 3954
Un récit autobiographique et initiatique par l'auteur du Transperceneige !
De Grenoble à la Bérarde en mobylette.
Des rappels tirés sur la façade du Lycée Champollion.
Avec l'exaltation pure qui tape aux tempes, quand on bivouaque suspendu sous le ciel criblé d'étoiles, ou qu'à seize ans à peine on se lance dans des grandes voies. La Dibona, le pilier Frendo, le Coup de Sabre, la Pierre Alain à la Meije, la Rébuffat au Pavé : le Massif des Écrins tout entier offert comme une terre d'aventure, un royaume, un champ de bataille parfois.
Car la montagne réclame aussi son dû et la mort rôde dans les couloirs glacés.
Récit initiatique d'un gamin qui se rêvait guide et qui devient dessinateur, Ailefroide est tout à la fois une célébration de l'alpinisme, une déclaration d'amour à la haute montagne et une leçon de vie.
De Grenoble à la Bérarde en mobylette.
Des rappels tirés sur la façade du Lycée Champollion.
Avec l'exaltation pure qui tape aux tempes, quand on bivouaque suspendu sous le ciel criblé d'étoiles, ou qu'à seize ans à peine on se lance dans des grandes voies. La Dibona, le pilier Frendo, le Coup de Sabre, la Pierre Alain à la Meije, la Rébuffat au Pavé : le Massif des Écrins tout entier offert comme une terre d'aventure, un royaume, un champ de bataille parfois.
Car la montagne réclame aussi son dû et la mort rôde dans les couloirs glacés.
Récit initiatique d'un gamin qui se rêvait guide et qui devient dessinateur, Ailefroide est tout à la fois une célébration de l'alpinisme, une déclaration d'amour à la haute montagne et une leçon de vie.
296 pages, Hardcover
First published March 21, 2018
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Displaying 1 - 30 of 48 reviews
April 2, 2019
Pour la plupart des bédéphiles, Jean-Marc Rochette est avant tout le dessinateur de la BD culte "Le Transperceneige". Publié au début des années 80, ce récit post-apocalyptique scénarisé par Jacques Lob imagine une lutte des classes entre les derniers survivants de l’espèce humaine à bord d’un train gigantesque qui roule sans jamais s’arrêter. Un roman graphique mythique, adapté au cinéma en 2013 par le réalisateur sud-coréen Bong Joon-ho. Ce que beaucoup ignorent, par contre, c’est que Jean-Marc Rochette a failli ne jamais devenir auteur de BD. Adolescent, il rêvait plus que tout de devenir guide de haute montagne. Gravir les sommets était pour lui une manière d’échapper à une autorité à laquelle il avait beaucoup de mal à se conformer, tant chez lui qu’à l’école. Très longtemps, il a cru qu’il arriverait à réaliser son rêve puisqu’il s’est préparé pendant des années à "l’aspi" (la formation d’aspirant guide) en effectuant ce qu’on appelle une "liste de courses". Dans le jargon des montagnards, cela signifie qu’il a multiplié les ascensions de sommets plus ou moins difficiles, tant sur du rocher que sur de la glace, pour se faire la main et prouver qu’il avait l’étoffe des vrais alpinistes. Mais le destin va en décider autrement. En 1976, après avoir frôlé la mort en montagne et eu son visage défiguré par une chute de pierres, il décide finalement de se consacrer à son autre grande passion et quitte les Alpes pour Paris dans l’optique de devenir dessinateur. Dans "Ailefroide", du nom de la montagne que Rochette et son pote Sempé s’étaient jurés de gravir ensemble un jour, l’auteur replonge dans ses jeunes années et renoue enfin avec ces montagnes qu’il a tant aimées.
Pendant longtemps, Jean-Marc Rochette a cru que ses histoires de montagnes n’intéresseraient personne. Ce n’est que récemment que le déclic s’est opéré, au moment où il s’est rendu compte que ses récits d’ascensions parlaient en réalité à beaucoup de gens. Lorsque son éditrice et le scénariste Olivier Bocquet lui ont, à leur tour, fait part de leur enthousiasme, l’auteur du "Transperceneige" s’est rendu compte qu’il était temps pour lui de se lancer à nouveau à l’assaut des sommets, au sens propre comme au sens figuré. Après sept années consacrées quasiment exclusivement à la peinture, Rochette a non seulement décidé de se remettre à la bande dessinée, il s’est également remis à grimper, avec la même passion que 40 ans plus tôt. Ce qui est beau dans "Ailefroide", c’est que c’est une histoire à la fois autobiographique et universelle. Bien plus qu’une simple succession d’ascensions, c’est un récit initiatique sur le passage de l’adolescence à l’âge adulte, avec son lot de joies, d’amitiés, de drames et de rêves brisés. C’est aussi un récit plein d’émotions contrastées. Avec beaucoup de pudeur, l’auteur évoque plusieurs de ses amis montagnards partis trop tôt, de même que sa relation très compliquée avec sa mère (à qui cet album est dédié). On découvre surtout que Rochette est mieux placé que quiconque pour raconter la montagne en bande dessinée. Avec peu de mots, ses planches somptueuses font ressentir aux lecteurs toute l’adrénaline de l’escalade des plus hauts sommets. Dans "Ailefroide", on découvre que l’alpinisme est une expérience presque mystique, qui mélange dépassement de soi et confrontation à la nature. Le danger est permanent et la moindre erreur peut avoir des conséquences fatales, mais une fois en haut, l’émerveillement est tellement intense que l’on oublie instantanément les efforts surhumains accomplis pour arriver jusque-là. Finalement, Jean-Marc Rochette est bel et bien devenu guide de haute montagne… par le biais de la bande dessinée!
Plus de critiques BD sur mon blog AGE-BD.com.
Pendant longtemps, Jean-Marc Rochette a cru que ses histoires de montagnes n’intéresseraient personne. Ce n’est que récemment que le déclic s’est opéré, au moment où il s’est rendu compte que ses récits d’ascensions parlaient en réalité à beaucoup de gens. Lorsque son éditrice et le scénariste Olivier Bocquet lui ont, à leur tour, fait part de leur enthousiasme, l’auteur du "Transperceneige" s’est rendu compte qu’il était temps pour lui de se lancer à nouveau à l’assaut des sommets, au sens propre comme au sens figuré. Après sept années consacrées quasiment exclusivement à la peinture, Rochette a non seulement décidé de se remettre à la bande dessinée, il s’est également remis à grimper, avec la même passion que 40 ans plus tôt. Ce qui est beau dans "Ailefroide", c’est que c’est une histoire à la fois autobiographique et universelle. Bien plus qu’une simple succession d’ascensions, c’est un récit initiatique sur le passage de l’adolescence à l’âge adulte, avec son lot de joies, d’amitiés, de drames et de rêves brisés. C’est aussi un récit plein d’émotions contrastées. Avec beaucoup de pudeur, l’auteur évoque plusieurs de ses amis montagnards partis trop tôt, de même que sa relation très compliquée avec sa mère (à qui cet album est dédié). On découvre surtout que Rochette est mieux placé que quiconque pour raconter la montagne en bande dessinée. Avec peu de mots, ses planches somptueuses font ressentir aux lecteurs toute l’adrénaline de l’escalade des plus hauts sommets. Dans "Ailefroide", on découvre que l’alpinisme est une expérience presque mystique, qui mélange dépassement de soi et confrontation à la nature. Le danger est permanent et la moindre erreur peut avoir des conséquences fatales, mais une fois en haut, l’émerveillement est tellement intense que l’on oublie instantanément les efforts surhumains accomplis pour arriver jusque-là. Finalement, Jean-Marc Rochette est bel et bien devenu guide de haute montagne… par le biais de la bande dessinée!
Plus de critiques BD sur mon blog AGE-BD.com.
January 31, 2021
La voie, elle peut représenter bien des trucs. En alpinisme, c’est l’itinéraire utilisé par les grimpeurs pour l’ascension d’un sommet. Elle possède plusieurs niveaux de difficulté. Dans notre vie, elle représente ce que nous allons faire. Quelquefois la trouver ne se fait pas sans difficulté et il arrive que certaines personnes ne la trouvent jamais.
Je crois avoir trouvé la mienne, en fait, j’en suis presque certain mais une chose est sûre, après avoir lu la dernière BD de Jean-marc Rochette, je suis convaincu que lui a trouvé la sienne! C’est le propos même de Ailefroide Altitude 3954. Co-scénarisé avec le plus que talentueux Olivier Bocquet, cette histoire de 284 est une porte ouverte sur l’âme de l’artiste. Il nous permet de le suivre dans la découverte de sa passion de la montagne mais aussi du dessin. C’est d’ailleurs cette voie qui l’emportera au final.
Pour moi, Monsieur Rochette est dans une classe à part. Il demeure sur cette petite île dans mon esprit avec tous les grands artistes qui me font rêver, pleurer, chanter, m’amuser. Chaque oeuvre que je vois de lui laisse une marque dans mon imaginaire. Ailefroide ne fait pas exception à cette règle. C’est un réel privilège de pouvoir lire des BD aussi poignante, intense et réelle. L’immersion dans une partie de la jeunesse de l’artiste est totale ici. J’ai vécu avec lui ses ascensions, ses peurs, ses réussites et j’ai encore la mâchoire endolorie par cette roche qui est venue me fracasser le visage. S’il y a un sommet à atteindre en BD, Jean-Marc Rochette l’a atteint et même dépassé avec Ailefroide. Son dessin est vivant, ses personnages criant de vérité et que dire de sa montagne! Elle joue ici le rôle le plus important. Elle est au-dessus de tout, nous regarde, nous défie, nous éblouit par sa beauté mais elle nous apeure aussi par sa dangerosité. L’auteur répond à son appel à ses risques et périls. Elle lui fait vivre les plus fortes émotions et il prend le temps de nous les partager.
Quoi faire après une telle lecture? Quoi dire? Je crois que la meilleure chose à dire est merci aux artistes. Merci de me faire vivre tant d’émotion. Merci de me donner accès à vos âmes, à vos histoires. Alors, Monsieur Rochette, un grand merci.
Ailefroide Altitude 3954.
Scénario par Jean-Marc Jean-marc Rochette et Olivier Bocquet
Dessins par Jean-Marc Jean-marc Rochette
Publiés aux éditions Casterman BD.
Je crois avoir trouvé la mienne, en fait, j’en suis presque certain mais une chose est sûre, après avoir lu la dernière BD de Jean-marc Rochette, je suis convaincu que lui a trouvé la sienne! C’est le propos même de Ailefroide Altitude 3954. Co-scénarisé avec le plus que talentueux Olivier Bocquet, cette histoire de 284 est une porte ouverte sur l’âme de l’artiste. Il nous permet de le suivre dans la découverte de sa passion de la montagne mais aussi du dessin. C’est d’ailleurs cette voie qui l’emportera au final.
Pour moi, Monsieur Rochette est dans une classe à part. Il demeure sur cette petite île dans mon esprit avec tous les grands artistes qui me font rêver, pleurer, chanter, m’amuser. Chaque oeuvre que je vois de lui laisse une marque dans mon imaginaire. Ailefroide ne fait pas exception à cette règle. C’est un réel privilège de pouvoir lire des BD aussi poignante, intense et réelle. L’immersion dans une partie de la jeunesse de l’artiste est totale ici. J’ai vécu avec lui ses ascensions, ses peurs, ses réussites et j’ai encore la mâchoire endolorie par cette roche qui est venue me fracasser le visage. S’il y a un sommet à atteindre en BD, Jean-Marc Rochette l’a atteint et même dépassé avec Ailefroide. Son dessin est vivant, ses personnages criant de vérité et que dire de sa montagne! Elle joue ici le rôle le plus important. Elle est au-dessus de tout, nous regarde, nous défie, nous éblouit par sa beauté mais elle nous apeure aussi par sa dangerosité. L’auteur répond à son appel à ses risques et périls. Elle lui fait vivre les plus fortes émotions et il prend le temps de nous les partager.
Quoi faire après une telle lecture? Quoi dire? Je crois que la meilleure chose à dire est merci aux artistes. Merci de me faire vivre tant d’émotion. Merci de me donner accès à vos âmes, à vos histoires. Alors, Monsieur Rochette, un grand merci.
Ailefroide Altitude 3954.
Scénario par Jean-Marc Jean-marc Rochette et Olivier Bocquet
Dessins par Jean-Marc Jean-marc Rochette
Publiés aux éditions Casterman BD.
February 17, 2023
Una storia coinvolgente, ma troppi tecnicismi e dettagli sull'arrampicata. Che emozione però ritrovare luoghi e montagne della nostra Grenoble.
December 28, 2022
2.5 Stars!
Initially I didn't realise that this was an autobiography. The art work is really not my thing at all, but I suppose the story was interesting enough and we do get a real insight into the mindset of a mountaineer, along with his motivation and the many trials and tribulations that come into play when involved in such an intense and challenging sport. I thought the afterword at the end was a nice little touch.
March 26, 2019
J'avoue être un peu déçue par cette bande dessinée, sans doute en attendais-je trop. Je ne suis vraiment rentrée dans cette histoire qu'à partir de la deuxième moitié du récit. Et je n'ai pas non plus été emballée par les dessins et encore moins par la couleur, trop uniforme pour moi (il y a tellement de nuances de couleurs en montagne !).
February 7, 2023
recommandé par mon papa (grand montagnard)
cette lecture fut un plaisir :)
cette lecture fut un plaisir :)
August 25, 2021
Meraviglia!!
August 9, 2024
I read this 1000 metres above Ailefroide and it was pretty dope. Never taking up extreme climbing ever. Thanks for the PSA.
July 22, 2024
And I caught on fire. Alone, watching the world being born.
Strast - reč koja bi najbolje opisala ovaj strip tj. alpinizam/penjanje.
Strast i sloboda - ako bismo tražili dve.
Strast, sloboda i ogoljenost - ako bismo tražili tri.
Strast, sloboda, ogoljenost, samospoznaja - ako bismo tražili četiri...
Zapravo bismo našli još mnogo njih, ali suština je tu - He who climbs upon the highest mountains laughs at all tragedies, real or imaginary.
Ukoliko volite planinarenje, naročito alpinizam, ovo je pravo štivo za vas. Ukoliko ipak ne, onda ćete se malo smoriti kod opisa uspona, njihove zahtevnosti, naziva vrhova i imena ljudi koji su ih prvi ispeli. Evo primera ispod. Ono što je zajedničko za ove uspone, Rošet ih sve preporučuje! Pretpostavljam da je za nas probrao najlepše i najbolje. 😂
Ovaj strip vam može dati mali uvid u strast zvanu alpinizam. Ludački sport gde se život lako gubi što svojom nesmotrenošću i ambicijom, što reakcijom prirode (lavine, seraci, glečeri, pukotine, odroni ...). Odatle i poznati odgovor na pitanje ko je najbolji alpinista na svetu - najstariji živi. Živa legenda ovog sporta, Rajnhold Mesner, alpinizam/penjanje opisuje više kao umetnost nego kao sport. Mesner je više puta rekao - I am afraid to die and I love to live. But an adventure is only an adventure when there is the threat of dying. Jeste legenda, ali je svejedno ludak. I nije jedini. Slično izjavljuje i Tod Skiner - Climbing and soloing aren’t worth dying for, but they are worth risking dying for.
Smoriću malo ovim uvodom, ali možda pomogne u probijanju kroz strip. Penjanje je verovanto posebno stanje duha i tela, naročito solo penjanje. Penjač, Aleks Honold, je nekom prilikom pomenuo da ljudi vide vrlo podenjeno penjače. Ako uspeju u svojoj ludačkoj zamisli - ljudi ih hvale kao žive legende, a ukoliko ne (usled smrtnih slučajeva), pominju ih kao tragične idiote. Nikad nisam raščistila da li za to trebaju golema muda i ljubav ili samo treba biti lud (kada pričamo o ekstremnom penjanju i alpinizmu). Bonati kaže da je u "normalnim situacijama bitna veština, ali u ekstremnim je duh taj koji vas spasava". On takođe priznaje i da u "penjanju ima malo eskapizma, ali da on nikako ne sme zaseniti njegovu pravu suštinu, a to nije bekstvo, već pobeda nad sopstvenim ljudskim slabostima". Katarina Destivel je svojevremeno rekla da voli solo penjanje, jer se oseća snažno i spokojno, kao i da je penjanje naučilo koliko je koncetracija u svakom trenutku bitna, ali i da se nikad ne bi pela da se plašila, jer ne voli da se kocka. (dodaću da je i dalje živa)
I ovaj sport, kao verovatno dosta drugih, ima svoje lepe, strašne, tragične i ružne momente. U ovom stripu je fokus na onim lepim, ali usput će Rošet dotaći i one strašne i tragične. Ružnih se držao podalje.
Mali Rošet je otkrio svoju ljubav prilično rano, na kratkom planinarenju sa majkom. Prva ljubav su naravno bili francuski Alpi koje pominje i u Poslednjoj kraljici.
O penjanju/alpinizmu ne zna apsolutno ništa, ali to ga nije sprečilo da sa svojim drugarom Sempeom krene odmah na ozbiljnije stene. Pravo je čudo kako su obojica živi, jer deluje da celu stvar vrlo olako shvataju. Rošet ne zna šta je prusik, gurtna, ni čemu služi karabiner, ne zna šta je cepin, šta su dereze, klinovi, spitovi, čokovi, frendovi, ne zna da zaveže nijedan čvor, ne zna šta je naveza, bivakovanje... a sve su to male-velike stvari koje život znače. Zato i kažem da je pravo čudo kako nisu poginuli negde. To je isto konstatovala i Rošetova majka kada joj se mali Rošet hvalio šta je peo. Pitala ga je da li je umislio da je Lionel Terray. No, ispostavilo se da Rošet brzo uči i da će prešišati mogućnosti i ambicije svog drugara Sempea.
Kako je Rošet voleo povremeno da pravi pizdarije u školi (bilo je tu besa i bunta verovatno prouzrokovanih porodničnom situacijom), samohranoj majci je savetovano da ga pošalje u internat da se nauči disciplini, redu i radu. Rošeta u internatu čekaju nove stege.
Sempe s druge strane "zida" cupka jer gubi partnera za penjanje i primoran je da traži drugog. No, prepreku premošćavaju i nastavljaju s pentranjem po obližnjim stenama francuskih Alpa. Na prvoj tabli ovde izbija Rošetov bes i bunt - Down there, some asshole's always telling you what you can and can't do. Up here, the mountain gets to decide. And no one else. You can go fuck yourselves!
Rošet će početi i solo da penje vrlo opasne deonice, ali i da menja partnere u penjanju, najčešće zbog povreda ili nesreća sa smrtnim ishodom, jer alpinizam/penjanje ne dozvoljava nijedan vid nesmotrenosti i neopreznosti. I najmanje propuste planina ume debelo da kazni, jer đavo je u detaljima, a i u "mraku".
Što bi rekao Mesner - Mountains are not fair or unfair, they are just dangerous. Ili što bi rekao Rošet - In this game, falling wasn't an option. Life hangs by a thread... and lucky outcrop.
I pored tragičnih momenata, uživala sam u ovim Rošetovim usponima i lepotama kojima vas planina nagradi. Rošet ne krije nezrelost svoji likova, sujete pojedinaca i mladalačko proseravanje. Sve je to deo njegovog odrastanja i dokazivanja, i verovatno bega od svakodnevnice lišene uzbuđenja kojih je u alpinizmu na svakom koraku. Scena u kojoj se njegov pijani drugar Sempe pojavljuje go pred Rajnholdom Mesnerom i njegovim bratom Gunterom je nezaboravna! (Gunter će na pomenutom Nanga Parbatu i izgubiti život, a Mesner dosta prstiju usled promrzlina, te će morati da se oprosti od ozbiljnog penjanja po stenama i posvetiti high altitude penjanju)
Malo mi je smetalo što je pokušao da dotakne i neke sociološke teme tadašnje Francuske bez da nam da neki veći i detaljniji uvid u stvari. Te momente isto tako vrlo brzo prekida. Jedan posle protesta rečenicom - If I'd still had any illusions about living in a democracy, I lost them that day. I to je to. Svađa se s majkom jer njoj više nije do protesta i tabanja s policijom i odlazi u Ameriku da penje stene u Josemiti parku, da živi svoj američki san bežeći od francuskog košmara. Međutim...
Nakon ove spoznaje, Rošet svoju prvu strast menja svojom drugom strasti - crtanjem. I dobro je da je tako, jer su velike šanse da danas ne bismo čitali i gledali njegova dela.
Takođe mislim i da je odnos s majkom šturo opisan i slabo dotican tokom celog stripa. Ona je tu negde, obezbeđuje mu opremu, vodi ga leti na kampovanje, ne staje na put njegovoj strasti, a opet je nekako u zapećku ovog stripa. Možda je hteo da zaštiti njihov odnos, da ga ne ogoli pred nama strancima koji ćemo čitati ovo. A možda i nije želeo da pokaže koliki je kreten bio prema majci (jer na momente mi se čini da jeste). Deluje mi i da su ove stranice neki vid iskupljenja, jer je strip posvetio upravo njoj.
Na poslednjim stranicama stripa Rošet nam otkriva da se posle dugo godina vratio svojoj velikoj ljubavi - penjanju. No, ovog puta pristupajući svojoj mladalačkoj strasti mudrije i sa dozom opreza i straha, jer "stena ga je ujela i telo to pamti". Mnogi penjači su izjavili da momenta kada se pojavi strah, tu ekstremnom penjanju više mesta nema. Ali što bi rekao Verner Hercog - Every man should pull a boat over a mountain once in his life. 😂
Obratiti pažnju koliko je samo sete i žudnje u ovoj Rošetovoj poslednjoj rečenici za vrhovima koje nije popeo i koje neće popeti! Pokojni Aleks Lou je rekao da postoje dve vrste penjača - oni čije srce peva kada su u planinama, i svi ostali.
Rošetovo srce je definitivno pevalo!
Strast - reč koja bi najbolje opisala ovaj strip tj. alpinizam/penjanje.
Strast i sloboda - ako bismo tražili dve.
Strast, sloboda i ogoljenost - ako bismo tražili tri.
Strast, sloboda, ogoljenost, samospoznaja - ako bismo tražili četiri...
Zapravo bismo našli još mnogo njih, ali suština je tu - He who climbs upon the highest mountains laughs at all tragedies, real or imaginary.
Ukoliko volite planinarenje, naročito alpinizam, ovo je pravo štivo za vas. Ukoliko ipak ne, onda ćete se malo smoriti kod opisa uspona, njihove zahtevnosti, naziva vrhova i imena ljudi koji su ih prvi ispeli. Evo primera ispod. Ono što je zajedničko za ove uspone, Rošet ih sve preporučuje! Pretpostavljam da je za nas probrao najlepše i najbolje. 😂
Ovaj strip vam može dati mali uvid u strast zvanu alpinizam. Ludački sport gde se život lako gubi što svojom nesmotrenošću i ambicijom, što reakcijom prirode (lavine, seraci, glečeri, pukotine, odroni ...). Odatle i poznati odgovor na pitanje ko je najbolji alpinista na svetu - najstariji živi. Živa legenda ovog sporta, Rajnhold Mesner, alpinizam/penjanje opisuje više kao umetnost nego kao sport. Mesner je više puta rekao - I am afraid to die and I love to live. But an adventure is only an adventure when there is the threat of dying. Jeste legenda, ali je svejedno ludak. I nije jedini. Slično izjavljuje i Tod Skiner - Climbing and soloing aren’t worth dying for, but they are worth risking dying for.
Smoriću malo ovim uvodom, ali možda pomogne u probijanju kroz strip. Penjanje je verovanto posebno stanje duha i tela, naročito solo penjanje. Penjač, Aleks Honold, je nekom prilikom pomenuo da ljudi vide vrlo podenjeno penjače. Ako uspeju u svojoj ludačkoj zamisli - ljudi ih hvale kao žive legende, a ukoliko ne (usled smrtnih slučajeva), pominju ih kao tragične idiote. Nikad nisam raščistila da li za to trebaju golema muda i ljubav ili samo treba biti lud (kada pričamo o ekstremnom penjanju i alpinizmu). Bonati kaže da je u "normalnim situacijama bitna veština, ali u ekstremnim je duh taj koji vas spasava". On takođe priznaje i da u "penjanju ima malo eskapizma, ali da on nikako ne sme zaseniti njegovu pravu suštinu, a to nije bekstvo, već pobeda nad sopstvenim ljudskim slabostima". Katarina Destivel je svojevremeno rekla da voli solo penjanje, jer se oseća snažno i spokojno, kao i da je penjanje naučilo koliko je koncetracija u svakom trenutku bitna, ali i da se nikad ne bi pela da se plašila, jer ne voli da se kocka. (dodaću da je i dalje živa)
I ovaj sport, kao verovatno dosta drugih, ima svoje lepe, strašne, tragične i ružne momente. U ovom stripu je fokus na onim lepim, ali usput će Rošet dotaći i one strašne i tragične. Ružnih se držao podalje.
Mali Rošet je otkrio svoju ljubav prilično rano, na kratkom planinarenju sa majkom. Prva ljubav su naravno bili francuski Alpi koje pominje i u Poslednjoj kraljici.
O penjanju/alpinizmu ne zna apsolutno ništa, ali to ga nije sprečilo da sa svojim drugarom Sempeom krene odmah na ozbiljnije stene. Pravo je čudo kako su obojica živi, jer deluje da celu stvar vrlo olako shvataju. Rošet ne zna šta je prusik, gurtna, ni čemu služi karabiner, ne zna šta je cepin, šta su dereze, klinovi, spitovi, čokovi, frendovi, ne zna da zaveže nijedan čvor, ne zna šta je naveza, bivakovanje... a sve su to male-velike stvari koje život znače. Zato i kažem da je pravo čudo kako nisu poginuli negde. To je isto konstatovala i Rošetova majka kada joj se mali Rošet hvalio šta je peo. Pitala ga je da li je umislio da je Lionel Terray. No, ispostavilo se da Rošet brzo uči i da će prešišati mogućnosti i ambicije svog drugara Sempea.
Kako je Rošet voleo povremeno da pravi pizdarije u školi (bilo je tu besa i bunta verovatno prouzrokovanih porodničnom situacijom), samohranoj majci je savetovano da ga pošalje u internat da se nauči disciplini, redu i radu. Rošeta u internatu čekaju nove stege.
Sempe s druge strane "zida" cupka jer gubi partnera za penjanje i primoran je da traži drugog. No, prepreku premošćavaju i nastavljaju s pentranjem po obližnjim stenama francuskih Alpa. Na prvoj tabli ovde izbija Rošetov bes i bunt - Down there, some asshole's always telling you what you can and can't do. Up here, the mountain gets to decide. And no one else. You can go fuck yourselves!
Rošet će početi i solo da penje vrlo opasne deonice, ali i da menja partnere u penjanju, najčešće zbog povreda ili nesreća sa smrtnim ishodom, jer alpinizam/penjanje ne dozvoljava nijedan vid nesmotrenosti i neopreznosti. I najmanje propuste planina ume debelo da kazni, jer đavo je u detaljima, a i u "mraku".
Što bi rekao Mesner - Mountains are not fair or unfair, they are just dangerous. Ili što bi rekao Rošet - In this game, falling wasn't an option. Life hangs by a thread... and lucky outcrop.
I pored tragičnih momenata, uživala sam u ovim Rošetovim usponima i lepotama kojima vas planina nagradi. Rošet ne krije nezrelost svoji likova, sujete pojedinaca i mladalačko proseravanje. Sve je to deo njegovog odrastanja i dokazivanja, i verovatno bega od svakodnevnice lišene uzbuđenja kojih je u alpinizmu na svakom koraku. Scena u kojoj se njegov pijani drugar Sempe pojavljuje go pred Rajnholdom Mesnerom i njegovim bratom Gunterom je nezaboravna! (Gunter će na pomenutom Nanga Parbatu i izgubiti život, a Mesner dosta prstiju usled promrzlina, te će morati da se oprosti od ozbiljnog penjanja po stenama i posvetiti high altitude penjanju)
Malo mi je smetalo što je pokušao da dotakne i neke sociološke teme tadašnje Francuske bez da nam da neki veći i detaljniji uvid u stvari. Te momente isto tako vrlo brzo prekida. Jedan posle protesta rečenicom - If I'd still had any illusions about living in a democracy, I lost them that day. I to je to. Svađa se s majkom jer njoj više nije do protesta i tabanja s policijom i odlazi u Ameriku da penje stene u Josemiti parku, da živi svoj američki san bežeći od francuskog košmara. Međutim...
Nakon ove spoznaje, Rošet svoju prvu strast menja svojom drugom strasti - crtanjem. I dobro je da je tako, jer su velike šanse da danas ne bismo čitali i gledali njegova dela.
Takođe mislim i da je odnos s majkom šturo opisan i slabo dotican tokom celog stripa. Ona je tu negde, obezbeđuje mu opremu, vodi ga leti na kampovanje, ne staje na put njegovoj strasti, a opet je nekako u zapećku ovog stripa. Možda je hteo da zaštiti njihov odnos, da ga ne ogoli pred nama strancima koji ćemo čitati ovo. A možda i nije želeo da pokaže koliki je kreten bio prema majci (jer na momente mi se čini da jeste). Deluje mi i da su ove stranice neki vid iskupljenja, jer je strip posvetio upravo njoj.
Na poslednjim stranicama stripa Rošet nam otkriva da se posle dugo godina vratio svojoj velikoj ljubavi - penjanju. No, ovog puta pristupajući svojoj mladalačkoj strasti mudrije i sa dozom opreza i straha, jer "stena ga je ujela i telo to pamti". Mnogi penjači su izjavili da momenta kada se pojavi strah, tu ekstremnom penjanju više mesta nema. Ali što bi rekao Verner Hercog - Every man should pull a boat over a mountain once in his life. 😂
Obratiti pažnju koliko je samo sete i žudnje u ovoj Rošetovoj poslednjoj rečenici za vrhovima koje nije popeo i koje neće popeti! Pokojni Aleks Lou je rekao da postoje dve vrste penjača - oni čije srce peva kada su u planinama, i svi ostali.
Rošetovo srce je definitivno pevalo!
May 30, 2022
Jean Marc Rochette est surtout connu pour son travail de dessinateur sur la série le Transperceneige. Ici, dans un tout autre registre, il revient sur sa jeunesse et sur sa passion pour l’alpinisme. Il ne manque évidemment pas d’évoquer son autre passion pour le dessin et la bande dessinée en nous exposant les évènements et les choix qui ont présidés à son destin. Au crépuscule de sa vie – ne nous méprenons pas c’était pour la formule, je lui souhaite encore de longues et belles années –, il se livre et n’hésite pas à aborder des sujets intimes et certainement douloureux comme la relation compliquée avec sa mère. Que l’on ne s’y trompe pas le titre du livre n’est pas usurpé puisqu’il est avant tout question d’alpinisme. Il en parle avec passion et parvient rétrospectivement à retranscrire parfaitement la fougue et la passion de la jeunesse.
L’alpinisme en littérature a toujours du souffle, ces récits émaillés de nombreuses difficultés, et souvent de drames, prennent aux tripes – je pense par exemple à Tragédie à l’Everest. Le dessin, ici magistral, aide à faire passer les émotions que procurent la haute montagne. La nature, à la fois belle et impressionnante, ne se livre pas facilement, elle ne le fait qu’au prix d’une rigueur de tous les instants, d’abnégation et de courage. Lorsque l’on parle d’alpinisme en BD on pense immanquablement au Sommet des dieux, mais Rochette a su planter son drapeau bien haut avec ce récit sincère et chargé d’émotions.
Également publié sur mon blog.
L’alpinisme en littérature a toujours du souffle, ces récits émaillés de nombreuses difficultés, et souvent de drames, prennent aux tripes – je pense par exemple à Tragédie à l’Everest. Le dessin, ici magistral, aide à faire passer les émotions que procurent la haute montagne. La nature, à la fois belle et impressionnante, ne se livre pas facilement, elle ne le fait qu’au prix d’une rigueur de tous les instants, d’abnégation et de courage. Lorsque l’on parle d’alpinisme en BD on pense immanquablement au Sommet des dieux, mais Rochette a su planter son drapeau bien haut avec ce récit sincère et chargé d’émotions.
Également publié sur mon blog.
December 31, 2021
Una delle scalate più difficili che affrontiamo tutti è scegliere il nostro sentiero, la nostra cima, la nostra catena di montagne. Intorno a noi, coloro a cui ci ispiriamo possono cadere, essendo comunque umani e fallibili. Addosso ci possono piovere sassi, travolgendoci e scardinando i pochi appigli che eravamo riusciti a fissare. A volte continuiamo a scegliere quella via, altre invece comprendiamo anche senza iniziarla che non sarebbe la nostra.
"Parete Nord" colpisce per la sua intensità e realtà. D'altra parte, è proprio la storia dell'autore e illustratore, che ci ha messo dentro la sua passione per la montagna e la passione delle sue principali relazioni. Passione in fondo significa patimento, sofferenza, e queste emozioni si percepiscono, escono dalle tavole rappresentanti la lotta personale di Rochette - interiore ed esteriore - negli anni della sua adolescenza.
Mi sono piaciuti molto i disegni e i colori utilizzati, molto accesi. Ho trovato un po' di ostacolo per la lettura i punti in cui si parla in dettaglio di arrampicate o delle varie cime francesi o italiane; non sapendone io molto, ho faticato un po'. Avrei semplicemente aggiunto una mappa morfologica all'inizio del volume per facilitare la lettura, e magari anche una legenda sulla classificazione delle scalate.
"Parete Nord" colpisce per la sua intensità e realtà. D'altra parte, è proprio la storia dell'autore e illustratore, che ci ha messo dentro la sua passione per la montagna e la passione delle sue principali relazioni. Passione in fondo significa patimento, sofferenza, e queste emozioni si percepiscono, escono dalle tavole rappresentanti la lotta personale di Rochette - interiore ed esteriore - negli anni della sua adolescenza.
Mi sono piaciuti molto i disegni e i colori utilizzati, molto accesi. Ho trovato un po' di ostacolo per la lettura i punti in cui si parla in dettaglio di arrampicate o delle varie cime francesi o italiane; non sapendone io molto, ho faticato un po'. Avrei semplicemente aggiunto una mappa morfologica all'inizio del volume per facilitare la lettura, e magari anche una legenda sulla classificazione delle scalate.
December 13, 2021
Je ne lis habituellement pas de romans graphiques, celui-ci est tombé entre mes mains uniquement car on me l'a offert. Mais ce fut une excellente découverte !
Ce roman graphique est une autobiographie du dessinateur Jean-Marc Rochette qui, avant de faire du dessin son métier, se rêvait alpiniste et guide de haute montagne.
On le suit depuis son enfance, lorsqu'il découvre sa passion pour la montagne et se lance à la poursuite des sommets avec son ami Sempé. Progressivement, il découvre que si la montagne donne beaucoup à ceux qui l'aiment, elle prend beaucoup, également.
C'est un très beau récit initiatique, sur le passage à l'âge adulte. Les dessins transmettent beaucoup d'émotions. J'aime particulièrement la manière dont Rochette dessine les visages, toujours très expressifs.
Je conseille ce graphique à tous ceux que la montagne fascine, qu'ils soient ou non grimpeurs eux-mêmes.
Ce roman graphique est une autobiographie du dessinateur Jean-Marc Rochette qui, avant de faire du dessin son métier, se rêvait alpiniste et guide de haute montagne.
On le suit depuis son enfance, lorsqu'il découvre sa passion pour la montagne et se lance à la poursuite des sommets avec son ami Sempé. Progressivement, il découvre que si la montagne donne beaucoup à ceux qui l'aiment, elle prend beaucoup, également.
C'est un très beau récit initiatique, sur le passage à l'âge adulte. Les dessins transmettent beaucoup d'émotions. J'aime particulièrement la manière dont Rochette dessine les visages, toujours très expressifs.
Je conseille ce graphique à tous ceux que la montagne fascine, qu'ils soient ou non grimpeurs eux-mêmes.
June 16, 2018
Liefhebbers van bergsport zullen hun hartje ophalen aan deze strip - pardon, graphic novel. Rochette is een gepassioneerd klimmer (geweest). Het was zijn manier om te ontsnappen aan een weinig rooskleurige jeugd in het Frankrijk van de jaren '70. Zijn klimervaringen worden steeds extremer, en beetje bij beetje komt hij in aanraking met de keerzijde van de klimsport. Het levert geen fraai portret op van de klimwereld. Het relaas wordt geleidelijk aan heftiger, en bij momenten haast ondraaglijk (gevoelige zielen lezen best niet verder dan p.200, zeker niet voor het slapengaan). De ongepolijste stijl van Rochette past bij de toon van het boek en zijn berglandschappen zijn erg overtuigend. Maar al bij al laat het een wrange nasmaak achter.
January 14, 2020
Magnifique bande-dessinée autobiographique sur la jeunesse de l'auteur entre alpinisme et dessins.
August 20, 2022
J'ai assisté à un lever de soleil au sommet d'un volcan après une ascension de nuit mais je connais mal l'alpinisme, cela n'a en rien gâché ma lecture d'Ailefroide.
Je n'ai appris qu'après sa lecture qu'il s'agissait d'une BD autobiographique et suis encore plus surpris par son manichéisme.
Les personnages secondaires sont ainsi des caricatures aussi creuses qu'improbables. En fait on ne comprend pas pourquoi une œuvre si réaliste est traversée de séquences pour enfants. La rencontre avec le gardien de refuge (qui les insulte et leur jette une poêle sans raison !) parait presque nuancée une fois rencontré un prof de dessin et un proviseur qui semblent plus dénué d'humanité qu'un robot. La confrontation avec Jean-Marc et sa mère semble presque parodique tant tout est forcé. La fouille des vestiaires qui fini par un rire général au dépend du proviseur, grotesque.
A l'inverse tout au long du récit JM s'offre systématiquement le beau rôle. Dès les premières pages afin de bien appuyer ses goûts distingués on voit sa mère lui reprocher de "rester enfermé dans les musées toute la journée !" Surprenant qu'un ado soit mono maniaque des musées, plus encore qu'une mère y trouve matière à blâmer son enfant... L'autopromotion perpétuelle de l'auteur me l'a rendu de plus en plus antipathique au fil de la lecture.
Qui lors de sa première sortie s'intronise "chef de la bouffe" car son pote pourtant bien plus expérimenté n'a pu s'empêcher de bouffer les gâteaux ? Qui tout juste adolescent doit hurler sur sa mère qui ne respecte pas les consignes de sécurité en montagne ? Qui choque par son esprit libre des institutions éducatives archaïques et, tout juste adolescent en ridiculise les acteurs (cf. plus haut) ? Qui prévient Sempe que ça va pleuvoir dans le col du Vallon ? Puis gueule pour le forcer à redescendre ? Qui devient rapidement le leader de sa cordée ? Qui avait raison de vouloir contourner les cables pour aller au refuge ? Qui cite Soutine arrivé en haut d'un col ? Qui envoie deux pains bien virils dans la gueule d'un mec qui l'a bousculé ? Qui prévient Laroche qu'il va pleuvoir ? Qui prévient Laroche qu'ils sont trop tard et que ça va caillaisser ? Qui a des reflexes de Spider man et lui sauve la vie en parvenant à lancer une corde autour d'un bequet alors qu'il chute ? Qui sauve une nouvelle vie, celle de Chardin en l'évitant dans sa chute ?
A l'inverse Jean Marc ne sera jamais sauvé par ses camarades et ne semble jamais témoin d'une bonne action, idée ou décision de leur part. Même Tintin a parfois besoin de l'aide de Haddock et Milou. Pas Jean Marc. Je reformule pour les plus millénials: Même Superman a parfois besoin de l'aide de Batman. Pas le super-héros qui écrit son histoire.
Même lorsque ses actions sont indéfendables, la montée du râteau de nuit en solo, il s'attribue le dernier mot.
La BD documente bien à quel point la montagne est un univers masculin et même viriliste, le portrait qu'il fait des femmes est assez terrible: elles sont soient absentes soient passives. J'ai d'ailleurs trouvé assez hypocrite que l'auteur dédit à sa mère une BD dans laquelle il ne la met pas en valeur UNE seule fois. Il n'y avait aucune occasion de rendre hommage à une veuve qui a réussi à élever seul son fils ?
Les dialogues sont assez rares mais sonnent souvent justes à l'exception des recherches d’humour qui tombent souvent à plat (qui dit ? « haha sacré Rochette! »).
En me relisant je suis surpris d'être aussi critique car j'ai lu Ailefroide d'une traite, avec un réel plaisir. J'ai aimé découvrir l'alpinisme en même temps que Rochette dans une entame de BD très pédagogique. Je me suis attaché à l’amitié naissante entre Sempé et Jean-Marc. J'ai ressenti la beauté des sommets magnifiés par les efforts nécessaires à leur conquête, le bonheur et la quiétude des cimes à l'aube. La camaraderie de l'alpinisme. J'ai par contre toujours été circonspect dans l'admiration des Légendes auxquels l'auteur rend hommage et cet ouvrage hagiographique ne fait que renforcer mon sentiment de prudence.
Le dessin au trait charbonneux est un régal d'un bout à l'autre du récit, aussi émouvant dans le visage de JM qui apprend que "fini la grimpe" qu'au sommet du col de la temple ou sur la voie du Verdon
La planche finale est une très belle conclusion
Je n'ai appris qu'après sa lecture qu'il s'agissait d'une BD autobiographique et suis encore plus surpris par son manichéisme.
Les personnages secondaires sont ainsi des caricatures aussi creuses qu'improbables. En fait on ne comprend pas pourquoi une œuvre si réaliste est traversée de séquences pour enfants. La rencontre avec le gardien de refuge (qui les insulte et leur jette une poêle sans raison !) parait presque nuancée une fois rencontré un prof de dessin et un proviseur qui semblent plus dénué d'humanité qu'un robot. La confrontation avec Jean-Marc et sa mère semble presque parodique tant tout est forcé. La fouille des vestiaires qui fini par un rire général au dépend du proviseur, grotesque.
A l'inverse tout au long du récit JM s'offre systématiquement le beau rôle. Dès les premières pages afin de bien appuyer ses goûts distingués on voit sa mère lui reprocher de "rester enfermé dans les musées toute la journée !" Surprenant qu'un ado soit mono maniaque des musées, plus encore qu'une mère y trouve matière à blâmer son enfant... L'autopromotion perpétuelle de l'auteur me l'a rendu de plus en plus antipathique au fil de la lecture.
Qui lors de sa première sortie s'intronise "chef de la bouffe" car son pote pourtant bien plus expérimenté n'a pu s'empêcher de bouffer les gâteaux ? Qui tout juste adolescent doit hurler sur sa mère qui ne respecte pas les consignes de sécurité en montagne ? Qui choque par son esprit libre des institutions éducatives archaïques et, tout juste adolescent en ridiculise les acteurs (cf. plus haut) ? Qui prévient Sempe que ça va pleuvoir dans le col du Vallon ? Puis gueule pour le forcer à redescendre ? Qui devient rapidement le leader de sa cordée ? Qui avait raison de vouloir contourner les cables pour aller au refuge ? Qui cite Soutine arrivé en haut d'un col ? Qui envoie deux pains bien virils dans la gueule d'un mec qui l'a bousculé ? Qui prévient Laroche qu'il va pleuvoir ? Qui prévient Laroche qu'ils sont trop tard et que ça va caillaisser ? Qui a des reflexes de Spider man et lui sauve la vie en parvenant à lancer une corde autour d'un bequet alors qu'il chute ? Qui sauve une nouvelle vie, celle de Chardin en l'évitant dans sa chute ?
A l'inverse Jean Marc ne sera jamais sauvé par ses camarades et ne semble jamais témoin d'une bonne action, idée ou décision de leur part. Même Tintin a parfois besoin de l'aide de Haddock et Milou. Pas Jean Marc. Je reformule pour les plus millénials: Même Superman a parfois besoin de l'aide de Batman. Pas le super-héros qui écrit son histoire.
Même lorsque ses actions sont indéfendables, la montée du râteau de nuit en solo, il s'attribue le dernier mot.
La BD documente bien à quel point la montagne est un univers masculin et même viriliste, le portrait qu'il fait des femmes est assez terrible: elles sont soient absentes soient passives. J'ai d'ailleurs trouvé assez hypocrite que l'auteur dédit à sa mère une BD dans laquelle il ne la met pas en valeur UNE seule fois. Il n'y avait aucune occasion de rendre hommage à une veuve qui a réussi à élever seul son fils ?
Les dialogues sont assez rares mais sonnent souvent justes à l'exception des recherches d’humour qui tombent souvent à plat (qui dit ? « haha sacré Rochette! »).
En me relisant je suis surpris d'être aussi critique car j'ai lu Ailefroide d'une traite, avec un réel plaisir. J'ai aimé découvrir l'alpinisme en même temps que Rochette dans une entame de BD très pédagogique. Je me suis attaché à l’amitié naissante entre Sempé et Jean-Marc. J'ai ressenti la beauté des sommets magnifiés par les efforts nécessaires à leur conquête, le bonheur et la quiétude des cimes à l'aube. La camaraderie de l'alpinisme. J'ai par contre toujours été circonspect dans l'admiration des Légendes auxquels l'auteur rend hommage et cet ouvrage hagiographique ne fait que renforcer mon sentiment de prudence.
Le dessin au trait charbonneux est un régal d'un bout à l'autre du récit, aussi émouvant dans le visage de JM qui apprend que "fini la grimpe" qu'au sommet du col de la temple ou sur la voie du Verdon
La planche finale est une très belle conclusion
September 9, 2019
Une biographie de la jeunesse de Jean-Marc Rochette que j'ai apprécié. On sent au fil des cases qu'àvoir 20 ans et gravir des sommets, c'est beau, et dur.
C'est beau de voir ces personnes donner tout son corps pour être sur les sommets de la Nature. Mais c'est dur. Physiquement, bien sûr, mais aussi psychologiquement lorsque des amis autour se blessent, ou meurent. Une mention spéciale pour la blessure, que l'on vit avec l'auteur comme un véritable traumatisme.
Grâce à l'histoire, on découvre aussi la vie sociale, un peu particulière, qu'il y a aux sommets. Ceux qui montent avec vous, qui sont liés à vous par cette corde de survie, sont parfois ceux que l'on perd le plus vite de vue une fois le sommet gravi.
Le dessin est souvent laid, gris, gras, mais il permet de mieux apprécier non seulement les dessins des sommets, souvent proches (si ce n'est identiques) aux vrais, mais aussi l'histoire.
A lire, particulièrement si vous êtes fana d'escalade ou juste proche d'une montagne.
C'est beau de voir ces personnes donner tout son corps pour être sur les sommets de la Nature. Mais c'est dur. Physiquement, bien sûr, mais aussi psychologiquement lorsque des amis autour se blessent, ou meurent. Une mention spéciale pour la blessure, que l'on vit avec l'auteur comme un véritable traumatisme.
Grâce à l'histoire, on découvre aussi la vie sociale, un peu particulière, qu'il y a aux sommets. Ceux qui montent avec vous, qui sont liés à vous par cette corde de survie, sont parfois ceux que l'on perd le plus vite de vue une fois le sommet gravi.
Le dessin est souvent laid, gris, gras, mais il permet de mieux apprécier non seulement les dessins des sommets, souvent proches (si ce n'est identiques) aux vrais, mais aussi l'histoire.
A lire, particulièrement si vous êtes fana d'escalade ou juste proche d'une montagne.
January 30, 2023
Un récit aux accents autobiographiques, ou s'entrecroisent famille, amitié et l'émergence de deux passions qui structureront la vie de Rochette: alpinisme et dessin.
Toujours présente en avant plan ou en arrière-plan, le vrai protagoniste de l'histoire: la montage. Majestueuse et massive, amie colérique, parfois imprévisible, qu'il faut apprendre à côtoyer doucement avec la plus grande patience. Source à la fois du sublime et des plus grandes terreurs. S'il y a du sacré dans la nature c'est dans la montagne qu'il se trouve.
Rochette sait louer, respecter et dire la nature. Le lecteur en ressort évidemment avec une meilleure compréhension de l'alpinisme comme discipline mais aussi avec un respect du danger et de la complexité de la montagne. Et même si de rares passages ont davantage l'aspect d'un manuel technique, on ne s'ennuit pas une seconde.
Ce n'était pas une mince tâche de transferer la montagne sur le papier, on doit bien l'avouer. Dans la même veine que le Loup, l'amour de Rochette pour la montagne est évident et, en petite partie, transférée au lecteur.
Toujours présente en avant plan ou en arrière-plan, le vrai protagoniste de l'histoire: la montage. Majestueuse et massive, amie colérique, parfois imprévisible, qu'il faut apprendre à côtoyer doucement avec la plus grande patience. Source à la fois du sublime et des plus grandes terreurs. S'il y a du sacré dans la nature c'est dans la montagne qu'il se trouve.
Rochette sait louer, respecter et dire la nature. Le lecteur en ressort évidemment avec une meilleure compréhension de l'alpinisme comme discipline mais aussi avec un respect du danger et de la complexité de la montagne. Et même si de rares passages ont davantage l'aspect d'un manuel technique, on ne s'ennuit pas une seconde.
Ce n'était pas une mince tâche de transferer la montagne sur le papier, on doit bien l'avouer. Dans la même veine que le Loup, l'amour de Rochette pour la montagne est évident et, en petite partie, transférée au lecteur.
May 18, 2022
A strong story and breathtaking art. However, the author is a horrible person. Headstrong, arrogant and self-centred.
While, a brillIant climber and excellent artist, he isn’t a storyteller, nor can distance himself significantly enough from his story to see things clearly. For example, he clearly paints his mother as cold and a villain. However, that’s blind to all she does for him and the summers she spends in the mountains for this turd or a human. I felt for her, for the cruelty she is treated with by her self-centred son. The final panel that he depicts her in is unforgivable in it’s contempt. Imagine being in her shoes and it gives you a different perspective.
On the other hand, the book is dedicated to her so he clearly has conflicted feelings about this. But this introspection isn’t present in the book.
In summary, I recommend this book, but don’t expect to like the protagonist.
While, a brillIant climber and excellent artist, he isn’t a storyteller, nor can distance himself significantly enough from his story to see things clearly. For example, he clearly paints his mother as cold and a villain. However, that’s blind to all she does for him and the summers she spends in the mountains for this turd or a human. I felt for her, for the cruelty she is treated with by her self-centred son. The final panel that he depicts her in is unforgivable in it’s contempt. Imagine being in her shoes and it gives you a different perspective.
On the other hand, the book is dedicated to her so he clearly has conflicted feelings about this. But this introspection isn’t present in the book.
In summary, I recommend this book, but don’t expect to like the protagonist.
December 25, 2021
This is an autobiographical comic book about an initiation to mountain climbing.
The drawing style is somewhat rough, which I am not a fan off, but this is a stylistic choice rather than a question of ability; expressions and emotions and movement and setting are all conveyed precisely and expertly. Maybe I'm nitpicking this way because I didn't like the main character at all - arrogant and almost exclusively self-centered, it seems to me... And yet the story was beautiful and fascinating, so in the end I must recommend this, especially to those who feel the attraction for dangerous, glorious summits.
The drawing style is somewhat rough, which I am not a fan off, but this is a stylistic choice rather than a question of ability; expressions and emotions and movement and setting are all conveyed precisely and expertly. Maybe I'm nitpicking this way because I didn't like the main character at all - arrogant and almost exclusively self-centered, it seems to me... And yet the story was beautiful and fascinating, so in the end I must recommend this, especially to those who feel the attraction for dangerous, glorious summits.
June 28, 2022
Je n'aime pas l'alpinisme et je n'y connais pas grand-chose, mais ce livre largement autobiographique balaiera les défenses des plus réticents pour leur faire partager ne serait-ce qu'un instant la passion de l'auteur (dont on reconnait les traits brutaux et évocateurs du Transperceneige) pour ce monde magnifique mais surtout impitoyable. Sur fond de vie normale, le lecteur passe de l'émerveillement à l'horreur en tournant une page.
Recommandé.
Recommandé.
November 3, 2023
Questo volume di letteratura disegnata non può manare nella biblioteca di un appassionato di montagna. Grande storia. L'autore si racconta senza reticenze. Grande alpinismo e storie di vita quotidiana si sommano fra le pagine che scorrono fin troppo in fretta. Come ogni salita la vetta occorre sognarla prima di salirla. E la parte più dura è ritornare per scelta o per costrizione con i piedi per terra. Imperdibile. Buona lettura.
May 8, 2019
Belle ode à la montagne, sans concession. L'histoire est tantôt calme, tantôt grandiose, tantôt difficile, tel une ascension. On se laisse surprendre par des envies de sommet sans être alpinisme pour un sou ! Et l'évocation de toutes ses légendes de la grimpe et leurs récits nous entrouvre les portes d'une mythologie riche et exceptionnelle.
August 7, 2021
Histoire passionnante de l'adolescence de Jean-Marc Rochette lors de sa découverte de l'alpinisme. Jai eu du mal a lâcher le livre, en partie dû à un beau découpage des doubles pages. Un livre tout en sincérité qui donne envie de faire de l'alpinisme au début puis plus du tout à la fin. Coup de cœur pour la double page sur sa peinture.
This entire review has been hidden because of spoilers.
May 6, 2024
L’auteur nous embarque dans son histoire, sa vie, ses défaites et ses victoires. Ce livre saisit véritablement le monde de la montagne d’après moi. Et quel plaisir de plonger dans le Grenoble des années 70 ! Et reconnaître le nom des montagnes et leur silhouette au bout des rues de cette ville… D’autant plus que je ne m’attendais pas à cette fin ni à cette histoire ;) Bonne lecture
November 12, 2019
Je comprends pourquoi plusieurs personnes aiment cette BD. C'est un thème différent et rempli d'émotion. J'ai eu du mal à m'attacher à Rochette (le personnage principal), mais je peux le comprendre. J'ai trouvé très jolie les montagnes et ça m'a presque donné envie de les escalader moi aussi.
December 4, 2020
I read the English translation version of this book. Quite fascinating, gives an understanding of the devotion and desire that climbers have while they risk everything to get to the summit. Nicely illustrated, very engaging.
February 11, 2021
Un beau récit autobiographique, où l'on saisi très bien la forte attirance qu'a l'auteur pour la montagne. Cette passion pour l'alpinisme que l'on voit naître au fil des pages et devenir presque obsession, qui mène naturellement à prendre des risques. Parfois, l'histoire va un peu trop vite et l'auteur tourne les coins ronds dans le souci, sans doute, d'aborder tous les évènements marquants qui ont contribués à son développement comme alpiniste. J'aurais apprécié que certains thèmes soient approfondis ou alors occultés pour ne pas nous laisser sur notre faim.
March 8, 2021
I’ll give this story a 4.5, it was a good read overall, great art, interesting memoir, and the closing remarks were well written. I just found some of the experiences sort of felt like they ended abruptly.
January 2, 2024
toujours banger of course, juste un peu déçue pcq pour moi l'histoire manque un peu de fin
monsieur vous êtes pas très sympa avec votre maman si je peux me permettre
NB : l'amoureux alpiniste on OUBLIE, c'est un plan à le retrouver écrasé sous des rochers
monsieur vous êtes pas très sympa avec votre maman si je peux me permettre
NB : l'amoureux alpiniste on OUBLIE, c'est un plan à le retrouver écrasé sous des rochers
July 15, 2024
Récit autobiographique de l'auteur sur sa découverte de l'alpinisme, ses dangers et sa beauté. On retrouve la patte caractéristique de Rochette pour le dessin ainsi que son talent pour dépeindre les montagnes.
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